L’IPC calculé par l’Insee n’est pas un indice du coût de la vie. Démonstration au travers d’une petite video et quelques rappels de base…
La video : <Le cout de la vie çà se mesure>
Mesure de l’inflation …
L’indice des prix à la consommation (IPC) est l’instrument de mesure de l’inflation. Il permet d’estimer, entre deux périodes données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. Mais l’IPC n’est pas un indice du coût de la vie, comme le reconnaît l’Insee, et ne devrait donc pas être utilisé comme un instrument d’indexation des salaires et des pensions. En effet, il ne reflète pas l’évolution des prix telle que la vivent au quotidien des millions de salariés. D’abord, l’IPC annuel ne prend pas en compte la situation des ménages composés d’une seule personne (célibataires, veufs ou divorcés), en constante augmentation, et dont le pouvoir d’achat est différent de celui d’un ménage en couple (en terme de coût du loyer par exemple). L’indice exclut arbitrairement la consommation de tabac, qui reste pourtant une réalité. « L’effet qualité » de produits issus pour l’essentiel des nouvelles technologies fait baisser l’indice, mais tous les salariés n’en profitent pas.
… mais pas de la perte de pouvoir d’achat
Surtout, la pondération retenue par l’Insee pour mesurer la hausse des prix, c’est-à-dire le poids que représente chacun des quelque 300 postes dans l’indice, est loin de correspondre aux dépenses standard de la plupart des consommateurs. Le poids des dépenses incompressibles – celles auxquelles on ne peut se soustraire – y est sous-évalué. Ainsi, les loyers ne sont pris en compte que pour 7 %, alors qu’ils représentent souvent 30 %, voire 50 % du budget d’un smicard. D’autre part, certains achats, considérés comme de l’investissement, ne sont pas pris en compte dans l’IPC. C’est le cas notamment des achats immobiliers, qui pourtant pèsent lourd dans le budget des ménages.
À partir de ces éléments, la CGT a calculé qu’en moyenne une hausse des salaires de 510 euros en 2012 correspondrait, en terme de niveau de vie, à une simple remise à niveau par rapport à 1998. Le maintien du pouvoir d’achat en 2012 aurait impliqué de fixer la revalorisation des salaires à 3,5 % au moins.
Repères
Pour calculer l’indice des prix, l’Insee considère ( qu’en moyenne les : dépenses relatives au logement, à l’eau, au gaz, à l’électricité et autres combustibles correspondent à 14,3 % des dépenses des ménages ; celles des transports à 16 % ; celles des produits alimentaires et boissons non alcoolisées à 14,8 % ; celles de la santé à 10,1 % ; celles de l’éducation à 0,2 %.